Les terres viticoles les plus célèbres de Poitou-Charente

La région Poitou-Charente est particulièrement connue pour ses terres viticoles et son terroir. Les terres viticoles regroupent l’ensemble des secteurs où la culture de la vigne est dominante. S’inscrivent dans ces paysages les territoires suffisamment conséquents en terme de superficie à l’échelle régionale, pour offrir une succession et une multiplicité de points de vue qui renseignent ou évoquent une réalité viticole économique, historique ou culturelle évidente. Ces types de paysages portent les noms des vins et des spiritueux voire des noms évoquant leur origine. Parmi les plus célèbres :

  • La Champagne charentaise,
  • Le pays bas,
  • Les Borderies,
  • Le bocage viticole de Mirambeau,
  • Les coteaux du Lary.

Ces types de paysages concernent environ 10% du territoire régional historique de la Poitou-Charentes.

La Champagne Charentaise

La Champagne charentaise par exemple, la « champagne » est au sens géographique une plaine crayeuse ou calcaire et, selon la forme ancienne du mot campagne, une « vaste étendue de pays plat ».(Dictionnaire Robert). En ce sens, on pourrait s’attendre à ce que la Champagne charentaise ne se distingue guère des plaines qui lui sont voisines et des paysages qu’elles proposent. Si le terme de « champagne » ­dans son sens premier­ correspond assez justement aux paysages de la Petite Champagne, ceux de la Grande Champagne sont plutôt associés au sens viticole du terme. Le mot « Champagne » a pris une valeur autrement emblématique : la conjonction des qualités particulières du sol calcaire, de la lumière et du climat, conjuguée à un encépagement approprié, a fait de la Grande Champagne un terroir célèbre dans le monde entier. Ce sont d’ailleurs des domaines viticoles prisés pour investir dans un vignoble.

Les routes de crête offrent des vues dégagées sur chacun des versants des anticlinaux et parfois au-delà. Les transversales permettent d’appréhender plus intimement le relief et la diversité des points de vue.
En s’écartant des routes les plus passantes, les nombreux chemins d’exploitation multiplient les possibilités d’accès au cœur même du terroir et de sa tranquillité.

Les pays-bas

La majeure partie du pays bas se situe hors du passage des grandes voies nationales ou départementales qui le longent ou l’effleurent à peine, comme la RD731 et la RN150 à l’ouest et au nord-ouest ou en traversent juste les franges, comme la RN141 au sud-est et la RD939 au nord.
Une série de routes départementales moins importantes parcourent le secteur de façon transversale. Ces traversées d’une « rive » à l’autre du pays bas sont celles qui permettent le mieux d’en mesurer la topographie, en relation avec les hauteurs qui le cadrent et contribuent à sa définition.

Les Borderies

Les « Borderies » correspondraient, en matière de bûcheronnage, à des terres de lisière premièrement et facilement défrichées ; les « Fins Bois » venant ensuite : petits bois fragiles, en opposition aux « bons bois », qui résistent le mieux à la hache du bûcheron (cf. Guide bleu). Lisières anciennes de la forêt qui avait envahi les campagnes abandonnées au cours des guerres de Cent Ans, les Borderies sont devenues terres de vignoble et le terme a pris sa place dans la dénomination des crus de cognac. Il existe des eaux-de-vie dites « de Borderies », comme « de champagne », « de Fins Bois » ou « de bons bois ». Cabanes de planches à l’origine, les Borderies sont aussi de petites métairies (cf. dictionnaire Robert), et le terme témoigne de l’organisation sociale ancienne, partagée entre grands propriétaires viticoles et « bordiers ». Le terme de Borderies raconte ainsi l’histoire de l’occupation de ce terroir et l’intègre dans l’ensemble plus vaste du prestigieux pays du cognac.

Le bocage viticole de Mirambeau

Le bocage viticole de Mirambeau est associé aux coteaux de Gironde. Cette région est présentée comme étant « à la croisée des chemins qui mènent du Périgord à l’Atlantique et de la Bretagne aux Pyrénées » ; une région qui « décline ses vraies richesses en demi-teinte » et « qui se livre tout en douceur ». A l’instar des autres secteurs du sud de la région, c’est un lieu de vacances paisible, où « l’accueil est un art de vivre », valorisé par la qualité des produits du terroir. Autant d’éléments pour se représenter ce secteur comme une campagne de transition, aux paysages avenants, mais sans forte particularité au regard du contexte régional. Le bocage viticole de Mirambeau a en commun avec les secteurs voisins son appartenance saintongeaise : le terme de Haute Saintonge, tout en le situant à la marge de l’ancienne province, le rattache à cet ensemble sur fond d’histoire et de culture commune.

Le bocage viticole de Mirambeau associe cultures de céréales, de tournesol et de vigne au sein d’un paysage aux amples vallonnements. Les horizons sont constitués de la courbe tendue des collines, tantôt dénudée, tantôt épaissie du couvert des arbres. Quelques lignes subsistent d’un maillage bocager en grande partie démantelé. La polyculture évoque plus une ambiance de campagne que de terroir proprement viticole et l’on retrouve les ambiances du nord des coteaux du Lary.

Les coteaux du Lary et de la Seugne

Cette autre région est présentée comme « une région authentiquement campagnarde », « loin des outrances des grandes cités » et … »près de tout » : « la Côte de Beauté, les chais de Cognac, le Périgord et le vignoble bordelais » (…). Un lieu de vacances paisible où l’essentiel est de s’adonner à la douceur de la campagne, de s’imprégner de la « vrai ruralité » en rencontrant « les gens d’ici », en découvrant la cuisine et les coutumes régionales.

Le bocage viticole de Mirambeau associe cultures de céréales, de tournesol et de vigne au sein d’un paysage aux amples vallonnements. Les horizons sont constitués de la courbe tendue des collines, tantôt dénudée, tantôt épaissie du couvert des arbres. Quelques lignes subsistent d’un maillage bocager en grande partie démantelé. La polyculture évoque plus une ambiance de campagne que de terroir proprement viticole et l’on retrouve les ambiances du nord des coteaux du Lary. Les dégagements sont amples mais souvent frangés d’arbres. Des massifs boisés prolongent, comme un effilochement, les forêts aux lisières très découpées de la Lande ou de la Double.